En organisant la régate « In-Port » devant les quais d'Auckland, le Comité de Course a offert un superbe spectacle aux milliers de supporters néo-zélandais. Après une heure de course, ils ont pu féliciter leur team, Camper, remportant sa première victoire, à domicile ! Pour Franck Cammas et ses hommes, le départ s'est avéré difficile lorsque Telefonica s'est glissé sous son vent juste avant le coup de canon. Groupama 4 prenait alors rapidement l'initiative de virer de bord vers les quais de containers pour se dégager. Le coup tactique était payant puisque, en compagnie des néo-Zélandais et des Chinois, les trois bateaux bénéficiaient d'une bascule de vent favorable. A la première marque de ce parcours d'une douzaine de milles, le voilier français enroulait la bouée à peine vingt minutes après le départ, dans le sillage de Camper.
Un duel franco-américain
Dans leurs eaux et devant leur public, les Kiwis ne pouvaient pas flancher. Camper glissait rapidement sous spinnaker vers le pont d'Auckland où la brise d'une quinzaine de noeuds d'Est mollissait progressivement. A l'affalage, un regroupement général se produisait. Si le voilier néo-zélandais maintenait son leadership, il n'avait qu'une quarantaine de secondes d'avance sur Groupama 4, lui-même sous la pression des Américains... La remontée contre le vent dans le chenal du port était l'occasion d'un beau duel entre Franck Cammas et Ken Read, ce dernier arrivant à couvrir le voilier français, victime d'une panne momentanée du système hydraulique de quille.
Sous les yeux de plusieurs milliers de spectateurs massés sur les quais, Groupama 4 se voyait alors contraint d'enchaîner deux manoeuvres pour se dégager, et la hiérarchie était établie avant même le passage de la dernière marque au vent. Les néo-Zélandais pouvaient envoyer leur spinnaker une deuxième fois sans être inquiétés, suivis par les Américains à une minute et les Français quelques longueurs derrière. La surprise venait du bateau chinois qui, avec son skipper kiwi Mike Sanderson, connaissait aussi très bien les spécificités du plan d'eau : Sanya prenait la quatrième place alors que Abu Dhabi, malgré une manoeuvre de spinnaker ratée, arrivait à devancer les Espagnols.
Cette contre-performance de Telefonica permet donc à Groupama 4 de revenir à seulement quinze points des Ibères, tout en conservant trois points d'avance sur les néo-Zélandais au classement général. Une bonne opération à la veille de la plus longue étape de la Volvo Ocean Race (6 705 milles) dont le départ sera donné dimanche à 14h locale (2h, heure française) pour Itajaï (Brésil), via le cap Horn. Avec pour commencer, deux premières journées de mer qui s'annoncent très difficiles.
Ils ont dit :
Erwan Israël, tacticien : « Cette régate a été sublime avec beaucoup de manoeuvres et les bateaux au contact les uns des autres comme on l'espérait. On a bien navigué et réussi à se sortir d'un départ raté. Avec Charles, on a appliqué une très bonne stratégie et réalisé une superbe layline qui nous a permis de bien revenir sur Camper et de doubler Puma. Malheureusement, nous avons ensuite eu un problème de quille qui nous fait perdre cette deuxième place. C'est l'unique petite déception du jour. Auckland, c'est un plan d'eau fabuleux et on est presque content pour l'équipage de Camper, qui gagne à la maison après des étapes offshores difficiles. Pour le public et les spectateurs, la fête est réussie. C'est parfait »
Franck Cammas, skipper : « Ce fut une très belle régate. Un podium en In-Port, cela ne nous arrive pas souvent. C'est d'autant mieux que Telefonica termine dernier. Mais nous ne sommes pas encore à notre meilleur niveau pour naviguer suffisamment sereinement. Ce type de course est très disputé et la moindre erreur coûte très cher ».
La cinquième étape vue par Franck
« Dans ces conditions qui s'annoncent dures, on est plus focalisé sur la gestion des éléments que sur la course elle-même : il faut passer en toute sécurité les pires moments qui peuvent être très longs, et même durer après le cap Horn ! Il faut toujours rester sous la limite de capacité du bateau et de l'équipage, ce qui n'est pas évident. C'est au skipper de donner la ligne de conduite pour éviter les accidents. Les équipiers et particulièrement ceux de l'avant sont extrêmement exposés : il y a toujours le risque de tomber à l'eau et dans ce cas, il n'y a pas beaucoup de chance de le récupérer en bonne santé.
Le cap Horn, c'est un peu la délivrance : c'est le diplôme de l'équipage qui a passé sans encombre le Pacifique Sud. Ce n'est pas anodin et tout le monde est ravi de s'engager sur cette étape. Il est prévu 17 à 18 jours de mer, bien que ce soit la plus longue étape de cette Volvo Ocean Race. Cela devrait aller assez vite jusqu'au cap Horn, même si les premiers jours doivent s'effectuer contre le vent. Après, il y aura de la brise, des vagues et du froid ! Tout le monde a ses chances, en particulier Abu Dhabi, que nous n'avons pas vu encore dans ces conditions de vent portant.
L'équipage aurait aimé avoir un peu plus de temps pour rentrer dans cette étape plus doucement : nous n'avons eu que quelques jours à Auckland et nous n'avons pas récupéré totalement de l'étape 4. Nous partirons donc un peu fatigués, mais les autres teams aussi... »
Classement de la régate « in-port » à Auckland
1-Camper (1h 00' 38) = 6 points
2-Puma (54'') = 5 points
3-Groupama 4 (1'26) = 4 points
4-Sanya (2'20) = 3 points
5-Abu Dhabi (2'52) = 2 points
6-Telefonica (3'27) = 1 point
Classement général après quatre étapes océaniques et cinq régates « in-port »
1-Telefonica (Iker Martinez) : 1+30+6+29+2+27+6+20+1 = 122 points
2-Groupama 4 (Franck Cammas) : 2+20+2+18+5+24+2+30+4 = 107 points
3-Camper (Chris Nicholson) : 4+25+5+24+4+18+3+15+6 = 104 points
4-Puma (Ken Read) : 5+0+4+19+3+17+5+25+5 = 83 points
5-Abu Dhabi (Ian Walker) : 6+0+3+10+6+14+4+10+2 = 55 points
6-Sanya (Mike Sanderson) : 3+0+1+5+2+5+1+5+3 = 25 points
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